Nous abordons aujourd’hui le thème de la gestion des licences logicielles, avec Olivier CAIL, DSI du groupe POCHET, un des leaders mondiaux du packaging de luxe pour les parfums et la beauté, qui opère 18 sites industriels dans le monde. Pochet, groupe familial de près de 400 ans, regroupe 3 sociétés : Pochet du Courval (pôle flaconnage), Qualipac (pôle plasturgie et métal), et Solev (décoration), qui avaient toutes des SI indépendantes. Une DSI groupe a été créée en 2015. En prenant son poste le DSI a donc eu la volonté de disposer de solutions IT communes, et d’un meilleur contrôle des licences logicielles des ERP SAP et Infor M3 utilisés par 1500 utilisateurs internes. Olivier Cail est un adepte de COBIT 5, un business framework pour la gouvernance et le management d’entreprise. Cette méthodologie met l’accent sur les aspects de conformité et de compliance ainsi que sur l’optimisation des coûts. On comprendra donc que ce DSI ait été sensibilisé aux solutions de Software Asset Management (SAM) qu’il a mis en place au moment de sa reprise de la DSI du groupe, accompagné par l’éditeur Snow Software. Les grandes étapes de mise en place de l’approche Software Asset Management « Vous devez d’abord définir ce que vous voulez voir et contrôler dans vos licences logicielles. Puis vérifier que l’outil de SAM que vous avez choisi possède bien les agents logiciels capables de contrôles les licences que vous possédez. Enfin la facilité d’utilisation de l’outil et de création de rapport est important. L’objectif est de pouvoir disposer d’un véritable tableau de bord de votre parc logiciel, » explique Olivier Cail, DSI du groupe POCHET. Le SAM, un pont entre le DSI et le DAF ? « Le tableau de bord du SAM a été créé par notre équipe infrastructure, pour un usage de gestion du budget et des investissements. Dans un second temps nous l’avons utilisé pour sensibiliser notre DAF aux enjeux logiciels. Même si nous n’avions pas défini d’objectifs chiffrés en termes d’économies possibles sur nos licences logicielles le SAM nous a donné les bons arguments face aux éditeurs lors de leurs audits réguliers. Quand chaque licence coûte 200 à 300 euros il est financièrement intéressant de disposer d’éléments tangibles de négociation avec le vrai taux d’utilisation logicielle ». Le SAM, un allié du DSI dans un contexte de consolidation « Notre groupe s’est construit par acquisitions. Les différentes entités sont toutes équipées de licences Microsoft mais l’éditeur ne fournit pas d’outil donnant une vue reconsolidée des licences. Grâce au SAM nous disposons de cette vue. » La volonté de simplifier et clarifier la négociation logicielle « Dans le cas de l’ERP Infor M3 nous devons aussi gérer un mode de calcul de licences complexe et qui change tous les ans. C’est un process laborieux qui sera simplifié par l’outil de SAM. La complexité vient aussi de nos process industriels puisque le groupe Pochet est organisé pour une production en continu avec des équipes en 4×8. Nous gérons donc nos licences par poste plutôt que par user, ce qui n’est pas forcément l’approche des éditeurs. Lors des audits réguliers nous devons donc préparer notre dossier avec des statistiques précises et une méthode de calcul claire pour que la négociation avance favorablement. » Au-delà de la gestion du parc logiciel, un mouvement mesuré vers le Saas « Nos deux principaux chantiers sont la mise en commun de nos infrastructures et réseaux que nous construisons depuis 2 ans, ainsi que l’optimisation des ERP en termes de couverture fonctionnelle. Sur le plan de l’infrastructure nous souhaitons le moins possible la conserver en interne, sans pour autant tout basculer en Saas. Nous sommes en phase d’évaluation des approches Saas et nous les privilégierons si elles apportent plus de facilité pour la maintenance et le support, » conclue Olivier Cail, DSI du groupe POCHET. Ajouter à mes favoris