De plus en plus, les Directeurs Financiers sont amenés à travailler en étroite collaboration avec leurs homologues de la DSI. Un alignement des fonctions indispensable notamment pour la réussite de la transformation digitale de l’entreprise et de la fonction finance. Une de leurs missions conjointes : réussir l’entrée dans l’ère de la Big Data. Une collaboration nécessaire entre DAF et DSI Décisionnaire en matière de gestion et de contrôle des coûts, la DAF occupe une position stratégique au sein des organisations. Un positionnement d’autant plus important lorsque l’entreprise s’engage dans des projets de transformation digitale. Néanmoins, pour mener à bien ses différentes missions, la DAF a plus que jamais besoin de s’appuyer sur les nouvelles technologies (Cloud, data intelligence, big data, outils collaboratifs, solutions financières pointues, technologies de dématérialisation…) et à mener sa propre révolution digitale. Selon une étude Oracle réalisée en 2016 plus de la moitié des DAF affirment en effet que leur système financier existant ne sera probablement pas adapté à leurs différentes contraintes et exigences à venir : risques liés aux problèmes macro-économiques, intensification de la concurrence, augmentation des coûts opérationnels, évolutions réglementaires (dont la nouvelle réglementation sur la dématérialisation des factures fournisseurs vers les services de l’état), implication dans la réussite de l’entreprise ou encore pression croissante pour augmenter la productivité et diminuer leurs coûts de fonctionnements… D’où leur nécessaire transformation digitale. Pour atteindre cet objectif, la DAF ne saurait cependant se passer du soutien de leur DSI. En France, 75% des responsables financiers reconnaissent ainsi qu’une coordination plus étroite entre DSI et DAF est devenue essentielle pour réussir la transformation de la fonction financière. DSI et DAF : à chacun ses missions La DSI a alors notamment pour vocation de guider les choix de la direction financière en matière de technologies mais aussi de les aider à en sécuriser l’utilisation et à assurer la gouvernance des données. Leur mission consiste par ailleurs à les accompagner dans le renforcement de leurs compétences, notamment en matière de responsabilité juridique en relation avec les problématiques de sécurité. Par exemple, de nombreux DAF reconnaissent aujourd’hui encore méconnaitre le cadre juridique et légal de la dématérialisation des factures. (un sujet sur lequel nous reviendrons prochainement) De son côté, la DAF demeure le garde-fou en matière de dépense. Elle apporte notamment à la DSI une meilleure capacité à gérer les coûts d’intégration des nouvelles initiatives technologiques et éventuellement un appui pour leur financement. Vers des DSI à double responsabilité DAF et DSI Avec la multiplication des flux de données et le développement d’environnements hybrides (ERP sur site et en Saas), l’interfaçage du SI finance avec l’ensemble du SI est un travail d’orfèvre. Certaines entreprises, PME et ETI, choisissent aujourd’hui de confier cette mission à un homme ou une femme ayant la double compétence DSI et DAF. A lire à ce propos, sur le site de Francis Lefebvre Formation, le témoignage d’Alain Autechaud, « DAF 2.0 » de Novelty, leader français de la prestation technique évènementielle : « Notre groupe s’est constitué par croissance externe et nous nous sommes retrouvés au fil des rachats avec une dizaine de systèmes d’exploitation ne communiquant pas entre eux. En quatre ans, j’ai réussi à basculer l’ensemble sur trois progiciels avec l’objectif de nous recentrer sur deux outils en 2017 et un seul et unique ERP en 2020. (…) Mon rôle de DAF 2.0 est de maîtriser la gestion des risques. Je suis le mieux placé pour appréhender tous les risques liés au déploiement des nouveaux systèmes d’information et coordonner les besoins des différents départements de l’entreprise. » En tout cas, 50% des directeurs financiers d’entreprises françaises de toutes tailles estiment que la DSI doit être sous la coupe de la direction financière pour gagner en efficacité. (Sondage BDO/Fed Finance de 2014). Pour 44% des directeurs financiers d’entreprises françaises leur DSI serait déjà rattaché à la direction financière. Pour mettre tout le monde d’accord : le chantier de la Big Data Revenons à la problématique de la multiplication des flux de données, notamment financières. Comment intégrer, optimiser et exploiter cette masse de données ? En effet, pour 63% des entreprises françaises, le big data est un concept intéressant mais qu’elles jugent encore flou (étude EY de 2016). La source du problème : un manque de vision 360° de la data, 50% des entreprises reconnaissant « l’absence d’un plan d’action clair », d’une « feuille de route pour l’ensemble de l’entreprise. » Une collaboration efficace entre DAF et DSI est donc ici essentielle, pour le bénéfice de toute l’entreprise. Envie de commenter cet article ou de nous proposer votre propre témoignage ? Inscrivez-vous sur Atout DSI ! Ajouter à mes favoris