Rendez-vous annuel de l’écosystème du Cloud Computing et de ses utilisateurs, la seconde édition de la Cloud Week Paris s’est tenue du 4 au 8 juillet dernier. Atout DSI vous propose un condensé des témoignages des DSI présents. Les nouvelles compétences d’un DSI à l’heure du #cloud: apporter ROI et solutions business aux entreprises et organisations #CloudWeek — Cloud Week Paris (@CloudWeekParis) 6 juillet 2016 Pour de nombreuses entreprises, la question d’aller ou non dans le cloud ne se pose plus. Gage de cette arrivée à maturité, Sylvie Chauvin, la présidente de Markess, soulignait lors des Etats Généraux du Cloud, organisés durant la Cloud Week de Paris, que le marché des services Cloud en France a été multiplié par 10 en 10 ans, passant de 900 millions d’euros en 2007 à 5.9 milliards cette année Si elles n’en maitrisent pas encore tous les contours, les entreprises croient par ailleurs aux vertus du Cloud hybride. C’est en tout cas l’une des conclusions de l’enquête Pierre Audoin Consultant également présentée lors de la Cloud Week : à ce jour, une entreprise française sur quatre aurait déjà déployé un vrai système d’information hybride. A noter que le pilotage d’une infrastructure hybride est aussi un véritable challenge, lié à l’augmentation de la complexité et aux surcoûts éventuels à ne pas minimiser, comme le montrent les résultats d’une étude de Sungard Availability Services. Toutes les entreprises n’ont cependant pas la même approche du Cloud. #CloudWeek @EuroCloudFrance Les nouveaux usages du Cloud vu par 5 DSI pic.twitter.com/fWTBT9WlpD — Francis Weill (@FrancisWeill) 6 juillet 2016 Le 100% Cloud fait toujours figure d’exception Certaines, comme Aldebaran Robotics (aujourd’hui Softbank Robotics) sont 100% Cloud. « Le cloud nous sert à contrôler les applications de nos 15 000 robots en production dans le monde, mais aussi à comprendre leur évolution (vieillissement etc.), au travers d’informations remontées par les senseurs des robots, pour faire de la maintenance préventive », a expliqué Damien Pacaud, Cloud Software Director d’Aldebaran. Des migrations plutôt progressives De telles entreprises font toutefois figure d’exception, la tendance étant plutôt à une migration progressive vers le Cloud. C’est notamment le cas pour d’Engie qui a évoqué lors de la Cloud Week de Paris le déploiement d’une cinquantaine d’applications dans le Cloud pour 37 pays. Pour ses 4 500 autres applications existantes, Gérard Guinamand, Groupe Deputy CIO d’Engie ne précipite pas de grand projet : « Nous irons dans le Cloud essentiellement via des nouvelles plateformes et, en 2017 nous verrons comment faire évoluer nos grands datacenters. » Une migration prudente également menée par la Société Générale, qui a préféré se doter d’un Cloud Privé que l’entreprise a mis à la disposition de l’ensemble du groupe. « D’ici 2017/2018, 80% de notre production informatique aura basculée sur ce Cloud privé », a indiqué Carlos Goncalves, DSI de Société Générale Global Banking and Investor Solutions. Un cloud privé qui sera ensuite complété par des ressources du Cloud Public. « Du point de vue technique il n’y a pas trop de problèmes, mais c’est l’aspect réglementaire que nous devons finaliser », a poursuivi Carlos Goncalves. Bénéfices financiers du Cloud : promesses tenues ? Pour certains, le passage des applications au Cloud est devenu un impératif économique. « Pour un industriel comme nous, le Cloud est vital, expliquait ainsi Damien Andreani, le DSI de Soitec. Nous devons nous concentrer sur notre cœur de métier, c’est-à-dire la production. Le cloud et ses services associés représentent donc notre unique avenir ». D’ici 3 à 5 ans, Soitec aura totalement remplacé son ERP par des services Cloud. Le vrai défi : l’intégration entre les services cloud et les systèmes internes Lors de ces Etats généraux du Cloud Hubert Tournier, SI du groupement des Mousquetaires a aussi tenu à rappeler l’importance de d’abord bien exploiter ses infrastructures existantes. Pour autant il conseille de se poser les bonnes questions lors de la création de nouvelles applications pour étudier toutes les solutions possibles, sur site ou dans le cloud. Une approche qui bien sûr implique d’anticiper les difficultés d’intégration entre des applications Saas, des services Cloud et les systèmes internes de l’entreprise. Nous avons consacré plusieurs articles et un webinaire au sujet des infrastructures hybrides, étayés de témoignages de la communauté Atout DSI. Si vous souhaitez réagir et partager votre retour d’expérience, n’hésitez pas à le faire en commentaire sous cet article ou via notre formulaire contact. Ajouter à mes favoris