En étant responsable d’une DSI, il est important que vous soyez sensibilisé à ce phénomène grandissant, car en tant que manager il est important de pouvoir détecter les signes précurseurs d’un burn out chez l’un de vos collaborateurs afin de l’aider à retrouver un équilibre puis un épanouissement personnel au travail. Le syndrome du burn out se caractérise généralement par un état d’épuisement général, à la fois psychique, émotionnel et mental. Il se traduit par une perte de contrôle et par l’incapacité à aboutir à des résultats concrets au travail. Ce phénomène trouve son origine, « pour une part au moins, dans l’organisation même du travail », explique Jean-Claude Delgènes, directeur du cabinet Technologia ayant publié un dossier sur le syndrome d’épuisement professionnel. Quelles sont les caractéristiques du Burn out ? Le burn out résulte de trois points lesquels, cumulés, donnent lieu à une situation pouvant devenir dramatique, pour la personne touchée mais également pour le reste de votre équipe ainsi que pour l’entreprise. L’épuisement émotionnel. Une personne au bord du burn out est extrêmement fatiguée mais a du mal à se reposer. Elle dort mal, et quand elle y parvient, elle ne se sent pas mieux pour autant. Souvent précédée d’une phase d’implication professionnelle forte, le salarié ayant mis sa motivation au service d’un projet ou d’une mission professionnelle se voit soudain confronté à une dure réalité : la fatigue. Signes avant-coureurs : Le salarié fait preuve de moins d’empathie que par le passé et montre des signes d’anxiété et de baisse d’estime personnelle. Généralement on peut également noter des critiques concernant votre management accompagnées de propos agressifs envers l’équipe. Le manque de motivation L’idée même de plaisir au travail s’efface progressivement devant l’accumulation de contraintes de votre salarié. Sa motivation disparait petit à petit et s’en suivent des problèmes de concentration et d’efficacité au sein de votre DSI. Sylvain Pascual, coach spécialiste en relations humaines explique que « cette perte d’efficacité est compensée par un sur-engagement et une débauche d’énergie. Plus la personne va perdre en efficacité, plus elle va travailler, et plus elle va être fatiguée… ». On entre dans un cercle vicieux. Signes avant-coureurs : Un des principaux signes se mesure sur la durée des missions qui sont confiées à la personne concernée: ce qui lui demandait une heure, lui en demandent à présent deux, et les résultats escomptés ne sont plus au rendez-vous. L’accomplissement personnel réduit La baisse de l’intérêt professionnel évoqué dans la phase précédente s’accompagne généralement d’une baisse du développement des compétences. Il s’agit là principalement d’une mauvaise image renvoyée par la personne elle-même. Signes avant-coureurs : Votre collaborateur aura une tendance à être négatif, principalement envers lui-même. Il perd confiance en lui, envers son potentiel professionnel mais également envers ses collaborateurs. Le cynisme peut alors laisser place à une violence verbale, voir physique, envers son entourage professionnel, ses clients et même son cercle proche. On note 4 causes principales au Burn Out : + Le manque d’autonomie dans le cadre de ses tâches et des décisions qui y sont liées. +Un manque de reconnaissance de la part de l’équipe managériale concernant les efforts fournis. +Un faible soutien de son environnement de travail proche. +Une communication insuffisante de la direction concernant l’organisation de l’entreprise. Que faire en cas de signes pré- Burn Out ? Lorsque ces signes précurseurs se cumulent et perdurent, tout en restant dans votre rôle de manager de la DSI, il est nécessaire d’intervenir pour ne pas laisser la situation empirer. Provoquez une discussion, questionnez votre collaborateur pour arriver à identifier le point de blocage. Veillez à ne pas entrer dans un discours négatif construit de reproches qui ne ferait qu’accentuer son mal-être. Votre rôle de manager de la DSI est ici de travailler ensemble afin de développer des solutions pour lui permettre de retrouver confiance en lui et goût en ses missions. Par exemple : En accord avec votre services RH, proposez lui une vraie coupure d’une semaine sans aucun contact professionnel, ou imposez lui des heures de pauses fixe (pour le déjeuner par exemple), afin de vous assurer qu’il puisse déconnecter au moins 1H dans la journée. Il est également important de vous demander pourquoi ce membre de votre DSI en est arrivé là. Revoyez la charge de travail de vos collaborateurs, faites un point plus global sur les missions et les ambitions de chacun. En revanche si vous sentez que le problème perdure n’hésitez pas à orienter votre collaborateur vers la médecine du travail, qui sera plus à même à gérer le burn out. En tant que DSI, vous n’êtes pas non plus à l’abri d’être victime du burn out vous-même, alors restez attentif ! En cas de doute, France TV propose un test assez complet pour vous auto-diagnostiquer, n’hésitez pas à le faire, et à l’utiliser pour diagnostiquer vos collaborateurs. Ajouter à mes favoris